jeudi 26 décembre 2013

C’est la danse de Saint Guy !

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
Une fois de plus, et à la vue de tout le monde, il est possible de constater que notre maire n’a pas de vision prospective et programmatique de sa ville quant à son urbanisation et à son développement.
Dans La Charente Libre, il déclare :
 « Je ne suis pas intéressé par l’achat de l’ancien terrain de foot des Verriers, à cause du PLU et que ma priorité est le Fief Caillon »
Puis, le lendemain, il se ravise dans Sud Ouest : 
« Le terrain est très intéressant, c’est une zone à bâtir, rien n’est bloqué. »
Nous posons la question : que va dire et faire notre élu qui représente les militants verts (qui sont OÙ ?), lui qui pense que ce projet est fondamental pour Cognac et ne souhaite qu’avoir un mandat.
Nous, nous le disons,nous sommes intéressés par l’acquisition de ce terrain car cela a du sens (malgré le PLU) pour avoir plus de chance de redessiner le quartier de l’hôpital.
D’ailleurs, nous avions soulevé en Conseil Municipal notre hostilité au projet du « Fief Caillou »et préconisions de réhabiliter en priorité l’ancien hôpital et les friches du centre-ville (voir notre intervention).
Ce que l’on déplore depuis longtemps, et cet épisode en atteste, c’est le manque de réflexion, d’analyse et l’absence d’une réelle concertation dans le cadre des commissions puis du Conseil Municipal, mais aussi des forces vives de notre territoire : citoyens, commerçants, monde économique, associations sur des projets structurants qui engagent le développement et le devenir de notre territoire.
On nous rétorquera que nous avons fait participer, dans le cadre de l’agenda 21, la société civile, 20 personnes et les Comités de Quartiers ( deux à trois par commissions), avec une idée en tête : faire valider ce qui avait été décidé par le maire et sa « garde prétorienne ».
Nous ne fonctionnerons pas comme ça (voir nos engagements de gouvernance et de transparence).
Une de nos propositions :
Nous nous engageons à créer un CESL (Conseil Economique Social Local), qui devra se réunir au minimum une fois par trimestre pour anticiper, proposer, valider une vision moderne de notre bassin de vie, et ses travaux seront communiqués dans le Mag et sur le site de la Ville.

dimanche 22 décembre 2013

La Démocratie citoyenne que nous préconisons et mettons en débat


Photo JM Pascal ©

La démocratie locale citoyenne à Cognac n’est pas pour nous un gadget et un « outil fini » prêt à être validée ou consommée.
Nous donnerons les moyens à tous les acteurs de notre territoire pour que cela soit une construction permanente par les citoyens, dans le cadre d’un processus de réflexion et de propositions tendant vers l’idéal collectif pour parvenir à la construction d’un bien vivre ensemble.
Cette implication citoyenne ne doit pas être un serpent de mer qui ne sert qu’à valider les choix politiques ou à se prévaloir que le citoyen est associé dans le cadre d’interpellations qui ont déjà fait l’objet d’une validation politique. Pour nous, la démocratie vit nécessairement au travers de différents jugements critiques et de réflexion permanente, de débats d’idées, ou l’intelligence collectivesurpasse celle de quelques bien pensants.
Permettre au citoyen de prendre des décisions, d’interpeller les élus, concourt à redonner du sens à la vie publique et à crédibiliser la mise en place des comités de quartiers.

Quelques propositions pour les comités de quartiers

Photo JM Pascal ©
Nous revisiterons les modalitésde fonctionnement et le périmètre de leur champ de compétence.       
  
Nous proposerons de mettre en place une articulation et un travail en commun entre les commissions thématiques ou siègent les élus et les conseils de quartiers.

Nous supprimerons l’élu référent de quartier.

Les conseils de quartiers continueront d’être accompagnés par le service en charge de la démocratie citoyenne et pourront, à chaque fois que cela sera nécessaire, solliciter une intervention des techniciens de la commune avec l’élu en charge du dossier, afin que ces derniers disposent des éléments quantitatifs et qualitatifs devant leur permettre de faire des choix.

Nous attribuerons par conseil de quartier un budget voiries et espaces verts.

Nous leur proposerons à délibération le budget global de fonctionnement et d’investissement au travers de priorités qu’ils valideront.

Nous proposerons d’envisager la création d’un sixième comité de quartier.

L’enveloppe totale de 150 000 € annuelle sera mutualisée sur l’ensemble des conseils de quartiers. Les conseils de quartiers pourront utiliser, pour un projet le nécessitant, trois années cumulées de leur enveloppe.

Nous maintiendrons un certains nombre de dispositions de la charte comme :
  • être volontaire pour participer au conseils de quartiers,
  • tirage au sort des conseils de quartiers
  • l’âge pour être volontaire
  • un binôme référent élu par les conseils de quartiers.
  • le fait qu’ils puissent s’autosaisir de tous les sujets ( peu ou pas usité).
Il faut par ailleurs lire nos propositions de gouvernance et de transparence que nous avons soumis pour la charte Anticor, qui viennent renforcer notre désir d’associer tous les acteurs de notre bassin de vie pour piloter la destinée de notre territoire autrement.

vendredi 20 décembre 2013

L'ECOSOCIALISME: au coeur du projet de la gauche moderne européenne et axe central de notre projet pour Cognac

Le 15 décembre, réuni en congrès à Madrid, le Parti de la Gauche européenne a adopté une motion visant à faire de l'écosocialisme le noyau dur d'une politique moderne de gauche


       
C'est un tournant important dont les membres de la liste Résistons par les Actes se réjouissent car il est ainsi affirmé que "l'émancipation humaine ne peut être atteinte par le biais d’une croissance économique sans fin. Le PIB est loin d'être un indicateur de bien-être (…) L'écosocialisme n'est pas une utopie à laquelle la réalité doit se conformer, mais une réponse humaine rationnelle à la double impasse du social-libéralisme et du capitalisme". (extrait de la motion adoptée majoritairement)

        Toutes les propositions que nous ferons aux cognaçaises et aux cognaçais sont inspirées de ce principe et de cette conviction.

        
Pour nous, l'écologie est sociale, elle prolonge les combats historiques de la gauche et nous rejetons la mystification représentée par une certaine vision de l'écologie qui se veut compatible avec le libéralisme, elle ne peut exister sans une critique systématique et la remise en cause  du système économique capitaliste, sans lien avec les luttes sociales et sans implication citoyenne.

        Elle ne peut pas plus s’accommoder de l'impasse sociale démocrate qui fait de la relance de la croissance et de la consommation l'alpha et l'oméga de toute redistribution des richesses, c'est un non-sens écologique car, outre qu'elle passe sous silence que les richesses existent déjà et peuvent tout de suite être mieux partagées, elle n'est ni souhaitable ni tenable au regard de la préservation de l'écosystème, des ressources naturelles et du climat 

Intervention de Brigitte Bonneau au Conseil Municipal du 19/ 12/2013 sur les tarifs des Services publics

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
Nous allons voter contre les nouveaux tarifs publics municipaux et nous tenons à en exposer brièvement les raisons :
  • quand la gratuité d’usage n’est pas mise en œuvre, nous souhaitons que le Quotient Familial soit le critère de toutes les tarifications concernant les familles, 
  • que la bibliothèque soit totalement gratuite pour le habitants de la Communauté de Communes, 
  • que la participation financière des familles pour les crèches et multi-accueils ne soit pas calculée à partir d’un taux d’effort horaire sur les revenus mensuels imposables de l’année N-2. 
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

Dès lors, supposons qu’un couple avec enfants voit ses revenus baisser plus que sensiblement parce que l’un des deux se retrouve au chômage, nous dirons de préférence Madame, et ce en janvier 2014. Vous me direz pur fiction. Sa participation financière se fera alors sur ses revenus imposable de 2012, mais alors là, pas de chance, même si le scénario est improbable, elle se trouve toujours au chômage au bout d’un an. En janvier 2015, sa participation se fera sur ses revenus 2013. Je crois que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin et, vous en conviendrez, cela vaut bien une refonte tarifaire !!!!
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  • que nous ne sommes pas favorables, pour une question de santé publique, que soit vendu des confiseries et du salé à l’espace jeune qui doit être pour nous avant tout un lieu d’éducation et d’émancipation citoyenne et non un lieu de consommation dans tous les sens du terme,
  • que les salles d’expositions des Récollets devraient être gratuite pour les jeunes, artistes ne vivant pas de leur art, afin qu’ils puissent promouvoir leur savoir faire,
  • que nous rappelons que nous avons toujours été opposés à des insertions publicitaires dans le Mag,
  • que les musées devraient être gratuits pour les habitants de la Communauté de Communes,
  • que la patinoire devrait être gratuite pour les enfants des demandeurs d’emplois et ceux des parents vivant avec un minima social,
  • que la piscine est un équipement qui ne répond plus aux besoins de la population, par des prestations insuffisantes et de moindre qualité, c’est pourquoi nous sommes opposés à une augmentation du ticket d’entrée,
  • que le tarif d’accès à la restauration scolaire à 1€ devrait être comme nous l’avions suggéré jusqu’au Quotient Familial de 1100€ pour les enfants de la Communauté de Communes,
  • que nous sommes contre le stationnement payant dans l’hyper centre et que nous sommes favorables à une véritable zone bleue pour favoriser le commerce,
  • que les spectacles de l’Avant-scène, qui souvent ne sont pas complets, soient gratuits pour les personnes percevant les minima sociaux et de l’Assedic.
 Voilà les raisons qui nous amènent à voter contre les nouveaux tarifs.

jeudi 19 décembre 2013

Intervention de Sylvie Mamet, élue PG à la CDC, sur le débat d'orientation budgétaire

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
J'aimerai dire ici que le point de vue adopté s'appuyant sur les analyses de l'OCDE et du FMI, qui n'ont pas vu la crise venir, pour introduire le débat d'orientation budgétaire, me semble partial.

La crise de 2008 a entraîné des prises de positions austéritaires et des injonctions de réductions des déficits, avec des additions salées à régler par l’État et les salariés. Solutions totalement injustes car la crise est financière et résulte des appétits sans limite et totalement égoïstes de certains.
Depuis d'ailleurs, d'aucuns qui ne voyaient que par cette austérité, sont revenus sur leurs positions et admettent qu'étrangler l'État et les travailleurs, n'est aucunement une solution mais plutôt un problème...

Localement, le climat serait plus serein qu'au niveau national, malgré un tassement des exportations de Cognac, fort bien... Je crois quand même, que beaucoup de travailleurs, même à Cognac, souffrent du manque de travail,voire du travail fragmenté,ou du manque de rémunération pour simplement faire face à leurs besoins vitaux essentiels.

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
Le débat d'orientation est un temps important, traçant la ligne choisie par la communauté pour les exercices à venir, etquelques points nous paraissent poser question en ces temps de restrictions.

Dans la section d'investissement :
    • les réfections d'églises sont toujours très lourdes et ne devraient peut être plus être prioritaires,
    • le financement de la LGV devrait être remis en cause...
      D'autres choix pourraient être les nôtres en matière d'économie d’énergie par exemple, d'aide à la réfection de logement...
De la même façon nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut disposer sur le territoire d'un équipement performant pour la piscine, mais avons-nous assez regardé les engagements qui vont être pris et sommes-nous sûrs qu'ils correspondent aux besoins des citoyens du territoire. ?
Des points positifs ont été avancés :
- le renoncement aux coûteux partenariats public – privé,
- un système de chauffage performant
Droits réservés Cliché Sud Ouest ©
Mais des questions demeurent :
- Avons-nous des études claires sur une éventuelle réhabilitation de l'ancienne piscine ?
- Qu'en est-il du financement de la destruction de l'ancienne piscine, du coût de la réhabilitation du site, ceci est-il pris en compte dans le plan de financement du nouveau projet ?
- L'espace mutualisé et la maison communautaire ne sont-ils pas déplacés dans le contexte actuel ?

Dans le cadre des budgets annexes;

Transport :
Le transport des élèves du 1er degré relèvera de la compétence de la CDC à compter de la rentrée 2013-2014
- Quel coût cela représentera - t-il ?
- Quelles sont les compensations financières prévues par le Conseil Général ?

Ateliers relais :
Des entreprises sont-elles en attente de place dans les ateliers relais?

Pour nous, l'aide aux citoyens face à la hausse généralisée et incessante des coûts, hausse qui sera encore accentuée par l'augmentation de la TVA , est la priorité.
Cette aide est possible, il nous faut pour cela faire d'autres choix : utiliser chaque fois que possible les budgets pour mettre de la gratuité d'usage, ainsi les contributions collectives de tous par les impôts profiteraient à chacun.
Ceci est possible avec peu d'investissement pour les transports, pour l'accès à la Culture entre autres...


La commission économique recommande une étude à 25 000 €
pour promouvoir les emplois d'avenir auprès d'entreprises locales ! (rapport N° 12)
Encore un cabinet,encore une étude de 25000pour une durée de 3 mois, pour contacter à minima 25 entreprises de 20 à 100 salariés de la filière Cognac,étude financée avec l'aide de l'État .
Cette étudeaura pour but de promouvoir des dispositifs existantsqui ne rencontrent pas de succès auprès des associations.
Pour justifier cette étude on nous dit que les entreprises ont une problématique de recrutement et de transmission des savoir-faire...
Mais il existe depuis fort longtemps une formation qui s'appelle l'apprentissage et qui permet de former et de transmettre .
Par ailleurs nous le savons, les jeunes et les demandeurs d'emplois ne trouvent pas d'entreprises pour les accueillir...
Droits réservés Cliché Sud Ouest ©
Et que proposons-nous ? Nous allons essayer de vendre des emplois d'avenir, précaires, financés aussipar l'État, au secteur marchand ce qui est une première, à des entreprises qui ont besoin de personnel.....
Nous ouvrons donc un peu plus la porte à la précarité, à la fragilisation du salariat, à la concurrence entre les emplois aidés, subventionnés par l’état et ceux relevant d'aucune aide et rétribués au SMIC.
Je me mets à la place d'un employeur qui a la nécessité d'embaucher... quel dilemme !
    • doit-il salarier un chômeur au salaire minimum ?
    • ou un contrat d'avenir pris en charge par l’état ?
Le choix est cornélien, je ne voudrais pas être à sa place

Nous disons Non, trois fois Non, l'avenir est dans la formation véritable pas dans le subterfuge que représentent ces contrats.  
Nous voterons donc contre ce rapport.

mercredi 18 décembre 2013

Complexe nautique : on nage en eau trouble...


Projet 2006 - Droits réservés ©
Le projet de construire une nouvelle piscine est en route depuis 10 ans. Il est incontestable que cette reconstruction est indispensable.

L’analyse dépend de l’angle qui est pris pour alimenter la réflexion. La nôtre, contrairement au projet en cours (opération de prestige), est de promouvoir un projet qui réponde aux besoins des citoyens, qui apporte une plus-value au niveau de l’utilisation et qui soit le moins dispendieux possible, eu égard aux impératifs de sécurité, de performances énergétiques, de fonctionnalité et d’accessibilité.

Dans le tableau suivant nous avons mis en perspective les avantages(+) et les inconvénients (-) qui nous paraissent être ceux d'une réhabilitation du site actuel et ceux du projet tel qu'il nous est connu .

MoyensRéhabilitationProjet actuel du complexe des Vauzelles
Site ++
Parking++
Bassin 25-50 m+-
Nombre de lignes-+
Nombre de bassins, de lieux d'eau-+
Cubage et surface d'eau?*?
Ludique++
Plohgeoir, fosse+-
Prix entrée+-
Accessibilité++
Coût des travaux
??
Démolition +-
Personnel (nombre)??
Restauration++
Espaces verts+-
Accès sportifs, compétition+-
Emprise foncière+-
Coût des études??
Scolaires??
Coût de fonctionnement et déficit??
Sécurité++
Recyclage, pollution++
Confort++
HQE++
Chaudière à bois++
Aspect patrimonial+-
Bilan1812

* Les points d’interrogations dans le tableau signifient que nous n’avons pas les  éléments pour y répondre.
    Analyse des faits et des besoins
    • La Municipalité et la Communauté de Communes, sans le justifier, ont écarté la réhabilitation de la piscine actuelle au prétexte que c’est beaucoup trop cher, sans aucune communication chiffrée...
    • Le fait est que la piscine actuelle est en fin de vie et devient dangereuse. Cet équipement est indispensable pour notre jeunesse, notamment.
    • L’actuelle piscine est en zone classée. Ce classement n’empêche pas sa réhabilitation.
    • La question de la démolition de l’actuelle piscine a été posée par le PG au Conseil Municipal du 24 octobre.
    • Coût actuel du projet : 21 millions d'€ : le coût final sera d’autant plus élevé qu’il ne prend pas en compte la démolition de l’existant ! Il est nécessaire également de bien vérifier que ne s’ajoutera pas le coût du club house et autres « babioles »… Par ailleurs, on sait que les coûts prévisionnels sont souvent dépassés.  
    • Sur le mandat en cours (2008-2013), le déficit est de l’ordre de 400 000 € par année d’exercice sur 400 000 € d’investissement sur le mandat pour la maintenir ouverte. Les recettes représentent ¼ du budget de fonctionnement. Il nous faut encore trouver le déficit prévisionnel et le budget de fonctionnement en prévisionnel aussi.
    • Des centres aquatiques existent déjà chez nos voisins : est-il nécessaire d’y ajouter un nouveau complexe aussi coûteux (sans nier la nécessité d’une nouvelle piscine) ? Cette question n’implique pas forcément une réponse négative. 
    • En ce qui concerne l’aspect ludique du projet, on peut effectivement estimer que les Cognaçais et, les plus jeunes en particulier, ont droit à l’accès à des loisirs moins loin de leur domicile. Encore faut-il que ces équipements ne débouchent pas sur un investissement, voir un coût d’entretien trop élevé.
    • Droits réservés Cliché Sud Ouest ©
      Les nageurs demandent un bassin de 50 m.
    • Pour les scolaires, un bassin de 25 m suffit.
    • L’adjoint au Sport prétend que ce projet permettra à 45 000 enfants de profiter des installations dans le cadre scolaire (capacité d’accueil à vérifier) mais il reste à calculerle coût du transport et la faisabilité dans le cadre des emplois du temps.
    • Nous estimons qu’une réhabilitation est possible et il faut demander une étude quant à son coût. 
    • L’avantage serait d’éviter plus de 21 millions de dépenses et les frais de démolition et de remise en état
    • Par contre, pour nous, le choix de la réhabilitation s’inscrit dans un cadre patrimonial, architectural et environnemental.
    • De même, nous soumettrons en Communauté de Communes et en Conseil Municipal la nécessité de chiffrer la démolition de l’existant et la réhabilitation du site, de façon à prendre des décisions en connaissance de cause. 
    • Le prix sera d’autant plus élevé qu’il faudra réhabiliter totalement le site, une fois la déconstruction réalisée : arbres, végétation conformément aux obligations qui découlent d’une zone classée.
    • La piscine est pour nous, au niveau du ticket d’entrée, concernée par la gratuité d’usage des services publics. 
    • L’investissement, par définition, ne peut pas être rentabilisé et le budget doit en tenir compte.
    • Le projet mené par la majorité est très nettement dans le cadre d’une construction de prestige sur Les Vauzelles. Cognac, par les temps qui courent, n’a pas besoin de cela.
    Notre position, en fonction des éléments
    en notre possession, est la suivante
     

    Par nos interventions en Conseil Municipal et Communauté de Communes, nous avons contribué largement à l’abandon du Partenariat Public Privé qui était envisagé.

             Nous considérons qu’il est indispensable de chiffrer le coût d’une réhabilitation de l’existant, de la démolition éventuelle de l’actuel équipement, et de la remise en état du site.

    Pour nous, un bassin de 50 m est nécessaire.

    Photo Sud Ouest (Archives Louis Sibille)
    Nous estimons que le coût actuel, construction et réhabilitation du site de la piscine existante, est beaucoup trop élevé.
    Nous continuons d’étudier la question mais il n’est pas possible de trancher entre les deux alternatives, tant que nous ne disposerons pas de tous les chiffres. De ce point de vue, la majorité du Conseil Municipal et de la Communauté de Communes est coupable de ne pas les fournir en présentant des états comparatifs à qualité et prestations égales.

    Nos élus poseront la question du coût de la démolition et de la réhabilitation du site, à nouveau, au prochain Conseil Municipal et Conseil de Communauté, puisque les études ont été faites et qu’il est impossible qu’elles ne soient pas chiffrées. Nous rendrons les réponses publiques et dénoncerons le silence de la majorité, si elle persiste dans le déni. 

    Cliché de 1966 (http://piscine-cognac.blogspot.fr/)

    Il n'y a pas d'autre alternative


    A Cognac, le problème politique est-il d'éviter de faire revenir la Droite ou d'imposer à l'équipe sortante de mettre en place une politique de rupture avec le modèle libéral ?

    Photo JM Pascal ©
    Poser la question c'est y répondre. Dans les faits, à quelques exemples non négligeables près, la politique de l'équipe Gourinchas n'est pas en rupture avec le modèle dont s'inspiraient les précédentes, à tel point que leur dernier leader, Mouhot, est capable de dire publiquement : « Gourinchas a changé, il se montre moins sectaire », sous entendu : « il s'est converti, il est proche de nous ». Et le fait que Mouhot dise ça pour emm... Belliot ne change rien à l'affaire.

    Qu'on se rassure, comme on dit de manière populaire : « il ne met pas la mode au pays », bien d'autres parmi les maires socialistes (et leurs équipes) filent le même coton (ou la soie) à l'image d'un des plus emblématiques : Collomb, le maire de Lyon. Les maires socialistes des années 2000, contrairement à ceux de la vague rose des années 70, n'ont plus pour objectifs de rendre la ville plus vivable à leurs citoyens en donnant la priorité à l'éducation maternelle et primaire, au nombre de places en crèches, à l'accès de tous à la culture, au développement des transports en commun, à l'offre de logements accessibles aux moins riches, à la vie des quartiers autour d'équipements de proximité... dans le cadre d'une gestion publique directe, non déléguée. Ils sont aujourd'hui focalisés sur le curseur financier, sur l'externalisation de tous les services dans lesquels  on peut parler de « clients » ou de « consommateurs », de « concurrence »,de « rentabilité », de « fournisseurs » ...de « marché » ; ils n'imaginent plus rien qui puisse être innovant et c'est ainsi qu'ils ont raté les deux domaines dans lesquels ils pouvaient faire la différence : les politiques écologiques et la démocratie citoyenne.

    C'est bien pour marquer leur opposition à cette politique que les élus FdG (PG et PC) de Cognac ont fait dans un premier temps, publiquement, une analyse critique commune, lors d'une assemblée citoyenne dont tout le monde se souvient et que personne n'a reniée.

    Photo JM Pascal ©
    Le Maire, animateur d'une équipe de gauche pluraliste, aurait pu accepter le débat, décider d'en discuter et si ça avait été le cas nous nous serions retrouvés dans la situation dont certains rêvent. Mais ayant déjà pris la décision de liquider l'alliance gagnante de 2008, il s'est comporté comme un patron du monde de la finance l'aurait fait : je liquide mes actions peu rentables pour spéculer sur des valeurs bling bling et je mets à la porte mes amis de très longue date en faisant croire que je le regrette.

    Imaginer qu'un retournement de situation est possible est faire preuve au mieux de beaucoup de naïveté au pire d'une analyse politique douteuse.

    Conclusion : si on veut, à la mairie de Cognac, mettre en place une politique de rupture avec le modèle libéral il faut :
    1.      le faire avec ceux qui en ont vraiment envie
    2.      ensemble dessiner les contours de ce programme et se donner les moyens politiques de le mettre en œuvre
    3.      ensemble le porter auprès des citoyens
    4.      ensemble se présenter au suffrage universel sur une liste populaire et citoyenne.
               
    Pour nous, il n'y a pas d'autre alternative.

    jeudi 12 décembre 2013

    Le Fief Caillon et le PLU

    Intervention des élus du Parti de Gauche
    Conseil Municipal du 11 avril 2013


    Afficher une carte plus grande
    Quelques commentaires et remarques que nous avons déjà formulés par ailleurs et qui pour partie, ont été pris en compte.

    ZAC du Fief Caillon

    Nous continuons à nous interroger sur le bien fondé de sa mise en œuvre

    Nous pensons qu'il y a matière à répondre à de nouveaux besoins, en requalifiant en priorité je dis bien en priorité les logements vacants au centre ville, les friches, chais anciens, bâtiments commerciaux et c'est d'ailleurs souligné dans ce projet. En effet urbaniser un nouvel espace naturel condamne à des voiries supplémentaires, et donc à l'imperméabilisation des sols, au développement de systèmes d'assainissement, suppression de terres agricoles, et d'espaces naturels.

    Urbaniser cette zone va a l'encontre il me semble de ce que nous affichons dans ce projet, et que nous soutenons à savoir, mener une politique qui, je cite :
    • préserve les ressources des lieux naturels de la commune
    • veille à pondérer la conjonction d'espace
    • valorise les ressources environnementales
    Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
    Faire urbaniser cette zone par un urbaniste de qualité c'est permettre l'arrivée de nouveaux habitants (1100) ? Intention louable, mais il nous semble que cela ne se résume pas à une offre de logement mais va bien au delà du cadre de vie proposé c'est l'emploi qui conditionne principalement cette arrivée.

    Par ailleurs le nouveau quartier se réalisera dans le cadre d'une urbanisation de qualité HQE mais il nous semble que cette urbanisation de qualité doit aussi concerner toutes réhabilitation, renouvellement urbain ou construction.
    Nous pensons qu'avant d'entrevoir une création du zone du Fief Caillon avec les moyens nécessaires nous devrions utiliser le site de l'ancien hôpital ce qui éviterait qu'il devienne une friche.

    Je terminerai par la nécessité, je dirais même l'obligation de penser du développement et à l'aménagement de notre Ville dans le cadre d'une vision plus globale et concertée à l'échelle de notre bassin de vie et économique, la CDC.
    Nous ne voyons pas cette articulation suffisamment déclinée dans ce projet et c'est bien dommage ; j’ajouterai qu'au delà de ces remarques nous nous félicitons de la philosophie qui a présidé à ce projet.
    Serge LEBRETON

    mardi 10 décembre 2013

    Le courage

    Lorsque les Nazis sont venus chercher les communistes,
    Je n'ai rien dit,
    Je n'étais pas communiste.
    Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes,
    Je n'ai rien dit,
    Je n'étais pas syndicaliste.
    Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs,
    Je n'ai pas protesté,
    Je n'étais pas juif.
    Lorsqu'ils sont venus chercher les catholiques,
    Je n'ai pas protesté,
    Je n'étais pas catholique.
    Puis ils sont venus me chercher,
    Et il ne restait personne pour protester

    Martin Niemöller (14 janvier 1892 - 6 mars 1984)

    C'est un pasteur et théologien allemand.
    Il combat lors de la Première Guerre mondiale. Après celle-ci, bouleversé par les horreurs qu’il a vécues, il s’oriente vers la théologie et devient pasteur.
    Il admire le régime hitlérien à ses débuts, mais quand celui-ci veut soumettre l’église allemande, Martin Niemöller demande à tous les pasteurs qui ne veulent pas accepter l’idéologie nazie de se rassembler afin de créer le Pfarrernotbund (Ligue d’urgence des pasteurs). Cette organisation respecte et défend la profession de foi de l’Église Réformée et les principes de tolérance de la Bible.
    À la fin de 1933, six mille pasteurs (plus d’un tiers des pasteurs protestants) ont rejoint l’organisation. Le Pfarrernotbund reçoit également le soutien de protestants de l’étranger. 

    L’organisation adresse alors au synode une lettre dénonçant les persécutions dont sont victimes les juifs et les pasteurs qui ne veulent pas se plier aux ordres des nazis. 

    Arrêté en 1937, il est interné au camp de concentration de Sachsenhausen. En 1941 il est transféré au camp de Dachau. Libéré en 1945, il devient militant pacifiste et consacre le reste de sa vie à la reconstruction de l’Église protestante d’Allemagne.

    lundi 9 décembre 2013

    Construisons ensemble notre programme municipal (suite...)

    Ce programme doit être aussi le vôtre !

    Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange
    • Si comme nous vous pensez qu'une politique municipale doit  prioritairement prendre en compte les attentes de la jeunesse...
    • Si vous êtes un jeune cognaçais, collégien, lycéen, étudiant, apprenti, salarié, chômeur...
    • si vous êtes parent, enseignant, éducateur, animateur social, culturel ou sportif, en lien permanent avec les jeunes...
     
     
      ...alors faites nous part de vos remarques et de vos idées :
      1. Quels sont les atouts de notre ville pour les jeunes?
      2. Qu'est-ce qui manque ?
      3. Que voudriez-vous y trouver ?
      • Dans le domaine du sport ?
      • Des loisirs ? 
      • De la culture ? 
      • De la formation ? 
      • Du logement ? 
      Pour répondre, cliquez sur "commentaire" ou "Ajouter un commentaire"

      dimanche 8 décembre 2013

      La Gauche par Les Actes : naissance d'un nouveau groupe de Gauche au Conseil Municipal

      LA GAUCHE PAR LES ACTES

      Photo licence libre cc-by-nc : Pierre-Alain Dorange
      Le comité local de Cognac du Parti de Gauche (PG) s'est réuni le 16 juin pour procéder à une analyse politique de l'actualité nationale, régionale et locale.
      La réforme annoncée des retraites ne nous laisse rien augurer de bon pour les salariés, pour les futurs retraités comme pour les actuels. La méthode que l'on nous annonce de recours à une concertation du style de celle qui a conduit à l'ANI, nous laisse penser que des combats vont être à mener, de même nature que ceux qui ont été menés en 2009 contre la réforme Fillon. Mais cette fois, il est peu probable que les socialistes descendent dans la rue, mènent le combat avec nous, avec les syndicats de salariés, les ouvriers, avec les retraités, avec le peuple.
      Comment vont-ils accepter de participer au détricotage de ce qui avait été imaginé et mis en place au lendemain de la seconde Guerre Mondiale, dans une période où notre pays était beaucoup moins riche que maintenant ? Encore une fois, allons-nous accepter de tirer vers le bas, de prendre pour exemple les plus mauvais modèles et d'abandonner cette exception française en matière de protection sociale ?
      Pourquoi ce qui a été obtenu récemment par le gouvernement au niveau Européen dans le domaine culturel ne le serait pas dans le domaine social ?

      Ne nous indignons plus ! Résistons !

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      Ces derniers jours, la politique régionale se rappelle à nous. Disons le tout de suite, nous apportons notre soutien au Président du comité Régional du Tourisme qui vient de se voir signifier, sans délicatesse, un renvoi sans préavis. Ce même président use des mêmes méthodes dans sa municipalité.
      Comme le gouvernement grec, la Présidente Régionale éteint les lumières, ferme les portes d'une structure qui n'a sûrement pas démérité et ceci au moment où démarre la saison touristique. Cette attitude illustre la dérive anti démocratique constatée depuis longtemps dans les collectivités locales, celles-là mêmes dont les lois de décentralisation des années 80 avaient voulu faire les fers de lance d'une démocratie nouvelle, plus proche du peuple.
      De fait, ceux que l'on appelle les grands élus (les éléphants en langage solférinien) qui peuplent les exécutifs ont confisqué tous les pouvoirs, à l'image de ce qu'avait fait un Sarkozy à l'échelle nationale. Ce sont les mêmes qui se mobilisent pour repousser à la Saint GlinGlin la limitation du cumul des mandats, le vote des étrangers, ce sont les mêmes qui édulcorent les lois sur la transparence de la vie politique.



      Pour nous la décentralisation est vertueuse, à condition que ceux qui la gèrent soient vertueux

      Après avoir rencontré les représentants des partis de gauche, il nous à été impossible de rencontrer le Maire afin de mettre les choses sur la table et nous expliquer franchement, Il nous a toujours été opposé une fin de non recevoir. Cette attitude n'a pas contribué à la clarté et a rendu le climat très lourd.

      Certains habitants de notre cité ne comprennent plus

      Nous venons de participer à une assemblée citoyenne. Cette assemblée semble avoir fait grand bruit dans le landernau médiatico politique. Tant mieux : elle a eu le mérite de mettre au jour les questions telles qu'elles se posent réellement. Nous avons dans ce cadre, trouvé un accord PG, PCF et NPA pour lancer la co-construction d'un programme politique de Gauche pour Cognac, tout en restant ouvert à toutes les bonnes volontés de gauche.
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      Trois d'entre nous ont été élus en 2008 sur la liste " Changeons Cognac ", sous titrée " Pour une ville citoyenne, solidaire et durable ", officiellement soutenue par le PS, les Verts, les Radicaux de gauche et le PCF. A ce moment là le Parti de Gauche (PG) n'existait pas. Quelques mois plus tard, au début de 2009 ils ont rejoint le PG.
      Ces trois élus ont largement contribué au travail de l'équipe municipale et ont, sur tous les dossiers, soutenu l'action de la majorité, souvent par conviction mais, de plus en plus fréquemment, par discipline de liste.
      Avec le souci de ne pas apporter d'eau au moulin de la droite, considérant qu'ils étaient toujours membres de la majorité municipale, il n'ont pas ménagé leurs efforts pour intervenir lors de réunions de travail. Au fil des mois, des choix nécessaires, des divergences se sont faits jour. Les élus du PG au sein du Front de Gauche ont été amenés à les exprimer clairement et plus particulièrement :
      • contre le Partenariat Public-Privé de la Ligne à Grande Vitesse (LGV)
      • sur les Délégations de Service Public à VEOLIA et TRANSDEV pour une régie publique de l'eau, des transports et la gratuité des services à la population.
      • contre le Contrat Local de Santé qui est une des déclinaisons de la loi Bachelot
      • par rapport à la frilosité de la mise en oeuvre de la Démocratie Locale, malgré la création des Conseils de Quartier
      • contre la politique d'urbanisation des terrains agricoles dans le cadre du PLU
      • sur l'absence de réflexion municipale sur la Communauté de Communes
      • contre les différentes formes de la précarité des agents municipaux (Emplois d'Avenir, régimes indemnitaires, mutuelle...)
      Ils sont animés par des convictions politiques, Ils ont porté des idées. L'enjeu d'un combat politique, faut-il le rappeler, est là, et ce dans le respect des personnes, ce qui leur est reproché.
      Ils n'ont, comme nous, aucune envie de voir revenir la Droite cognaçaise, ni directement, ni insidieusement.
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      Ils ont la conviction, et nous l'avons avec eux, que seul un programme de Gauche mené par une équipe de gauche peut relever le défi de l'austérité et de la régression sociale que nous impose le climat général.
      Ils pensent, et nous pensons avec eux, qu'une équipe de gauche peut et doit mener des actions exemplaires pour revaloriser les services publics, faire vivre la démocratie au quotidien, donner la priorité à l'action sociale et à l'écologie, promouvoir une politique culturelle ouverte à tous... Des politiques qui se démarqueront du " politiquement correct " qui aujourd'hui nourrit les bilans de la plupart des collectivités: c'est la crise, " il faut réduire la voilure, il faut se résigner ".
      Nous ne pouvons plus nous taire. Nous ne pouvons plus faire comme si…
      Aujourd’hui, nous constatons avec tristesse que nos divergences n’étaient pas de simples erreurs de parcours, mais constituaient un vrai frein à la dynamique de l’orientation municipale à Gauche :
      • manque de clarté dans les orientations politiques
      • l’affirmation de plus en plus marquée d’une position sociale-libérale
      • l’annonce publique par le Maire, début mars, de sa volonté de repartir pour un second mandat avec une ouverture à la société civile de Droite en excluant explicitement nos élus au premier et second tour.

       Nous prenons nos responsabilités
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      Nous n’avons pas envie de nous résigner et c'est pourquoi, afin de rendre ce projet politique plus lisible, afin de le présenter aux citoyens de la manière la plus claire possible, nous avons décidé, en accord avec les militants du Parti de Gauche de Cognac, qu'il est indispensable, au sein du Conseil Municipal de Cognac, que cette politique soit identifiée au travers d'un « groupe politique » autonome à Gauche. Un groupe qui ne reniera pas son origine, qui ne fera pas le jeu de la Droite, bien au contraire, mais un groupe qui s'exprimera et se comportera comme nous pensons que des élus de Gauche, militants de Gauche, doivent se comporter.

      Déclaration de Serge Lebreton au Conseil Municipal de Cognac du 20/06/2013

      Comme vous venez de le constater nous sommes de dangereux opposants, notre engagement politique dérange et fait l'objet d'un rapport sur table ce qui est une procédure d'urgence.  Je crois que le débat et la fonction politique ne sortent pas grandis de ce choix. J’entends un murmure : il faut les faire taire, il faut les faire taire !!!!!! 
      Nous y sommes presque, mais je prends encore la parole ce soir et ce ne sera pas la dernière fois, pour préciser que mon intervention fait suite à la fois, à notre assemblée citoyenne, mais elle fait aussi fait écho aux différents articles de presse, qui nous ont appris, que le maire nous considérait dans l’opposition, et qu’il nous retirait nos délégations.
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      Dans cette même presse, et n’y voyez aucune malice ce sont les faits, il s’oppose à sa présidente qu’il surnomme affectueusement la princesse de Poitou Charente, et fait état de son désaccord total au regard de décisions prises par cette dernière, et la majorité du Conseil Régional.
      Que de similitudes entre ces deux situations, qui ne font pourtant pas l’objet du même traitement par leur exécutif respectif, cherchez l’erreur !

      Nous sommes donc Jean Marie et moi « sanctionnés » car nous avons péchés.
      Il apparaît donc que la confrontation d’idées, et le droit d’affirmer sa différence au sein de cette majorité plurielle, ne sont plus des composantes de la démocratie dans le paysage politique du PS ?.
      A ce tarif je mets en garde les postulants citoyens de droite qui en seront réduit au rôle de plante verte.
      Il nous semble dès lors nécessaire de commenter la décision du Maire
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      Dans un premier temps, il est bon de rappeler que nous avons à maintes reprises, en ce qui concerne les élus PG, fait connaître nos divergences politiques sur plusieurs dossiers, au sein même du bureau et de la majorité, voire par interpellations écrites, qui sont bien souvent restées sans réponses....
      Dans un deuxième temps, tu as refusé explicitement de nous recevoir, et en parallèle tu annonçais, par l’intermédiaire de la presse, que tu ouvrais ta liste à des citoyens de Droite de la société civile.
      A cette étape de mon intervention il me semble bon de préciser que lorsque l’on fait alliance avec une autre famille politique que la sienne par calcul, on entretien la confusion et l’incompréhension auprès des citoyens.
      Cette confusion est nourrie par le fait que l’on combatte l’autre famille politique en s'évertuant de démontrer la différence des projets, pour prendre le pouvoir, pour soit disant faire autrement, et « changer les choses maintenant ».
      Puis l'on s’associe à elle en d'autres circonstances, pour parvenir à ces fins, être élu, au risque de se contredire, en oubliant ce qui est censé différencier la Droite de la Gauche et cela contribue à alimenter le discours : «ce sont tous les mêmes, à droite comme à gauche» et ça favorise le vote Front National.
      C’est pourquoi, nous sommes opposes à cette façon de faire de la politique, et si cela perdure, nous courrons tout droit à la catastrophe
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      De plus, tu as précisé qu’aucun accord n’était possible avec le FDG au 1e tour, comme au 2e tour, en sachant malicieusement et pertinemment qu’il nous était impossible de cautionner ton positionnement sur l’échiquier politique, mais aussi, au regard de nos contributions opposées à certains de tes choix affirmés.
      Cet accord , était donc impossible à moins d’avaler notre chapeau.
      Ce qui nous à conduit aujourd’hui à être démissionnés, (et nous l’assumons,) c’est notre engagement. En effet nous pensons que la solution politique à l’austérité, à la casse des Services Publics, à la précarité, à la lutte contre le chômage, au problèmes environnementaux, etc, etc passe par une gauche de propositions, de combat, respectueuse de son histoire et de ses fondements idéologiques adossée aux luttes sociales.

      Tout ceci nous conduit localement à avoir des divergences de plus en plus profondes, sur les priorités politiques, les modes de gouvernances, les Partenariats Public Privé, sur la crise et ses solutions etc, etc.
      Il est donc de plus en plus évident pour vous, et pour nous, que nous ne partageons pas pour partie les mêmes ambitions, quand à la gestion de la cité et à la nature de la société que nous devons construire, pour permettre un mieux vivre ensemble, par le partage des richesses, et une justice sociale autorisant aux plus faibles d’entre nous de vivre dignement et surtout des décisions radicales à prendre pour y parvenir (pour faire court).

      C'est pourquoi à la lecture de la situation, nous décidons de constituer un groupe au sein du Conseil Municipal.
      Je rappelle que nous n’avons pas pour habitude de nous résigner.
      C'est pourquoi nous allons tout faire dans le cadre de ce groupe qui reste ouvert, pour rendre notre projet politique plus visible, car il est porteur d’espoir, par les solutions que nous proposons, et parce qu’il s’oppose au fatalisme ambiant et à la pensée dominante.
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      Tu nous as signifié que nous étions dans l’opposition, et bien dont acte, mais nous ne ferons pas le jeu de la droite ou de l’extrême droite et nous ne verserons pas dans des alliances contre nature.
      Notre engagement ne sera pas tiède et il sera surtout déconnecté de l’ambition d’obtenir à tout pris un mandat et ces indemnités, sinon nous serions restés dans le rang comme de bons petits soldats.
      Nous nous comporterons comme toujours, en militant de Gauche responsables, par un apport constructif dans les débats politiques, c'est ce qui nous anime, et qui bien souvent malheureusement, n'a pas été possible.
      Je conclurai cette intervention, en soulignant que j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec l’ensemble des agents de notre commune et je les remercie pour leur confiance et leur professionnalisme, ainsi que les partenaires sociaux, mais aussi avec certains d’entre vous élus même si se fût âpre et difficile.
      J’ai le sentiment que nous avons rempli notre mandat avec honnêteté passion efficacité et respect.
      Je terminerai comme à mon habitude par une citation
      « en démocratie c'est la force des arguments qui compte »
      François Bayrou