A Cognac, le problème politique est-il d'éviter de faire revenir la Droite ou d'imposer à l'équipe sortante de mettre en place une politique de rupture avec le modèle libéral ?
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Poser la question c'est y répondre. Dans les faits, à quelques exemples non négligeables près, la politique de l'équipe Gourinchas n'est pas en rupture avec le modèle dont s'inspiraient les précédentes, à tel point que leur dernier leader, Mouhot, est capable de dire publiquement : « Gourinchas a changé, il se montre moins sectaire », sous entendu : « il s'est converti, il est proche de nous ». Et le fait que Mouhot dise ça pour emm... Belliot ne change rien à l'affaire.
Qu'on se rassure, comme on dit de manière populaire : « il ne met pas la mode au pays », bien d'autres parmi les maires socialistes (et leurs équipes) filent le même coton (ou la soie) à l'image d'un des plus emblématiques : Collomb, le maire de Lyon. Les maires socialistes des années 2000, contrairement à ceux de la vague rose des années 70, n'ont plus pour objectifs de rendre la ville plus vivable à leurs citoyens en donnant la priorité à l'éducation maternelle et primaire, au nombre de places en crèches, à l'accès de tous à la culture, au développement des transports en commun, à l'offre de logements accessibles aux moins riches, à la vie des quartiers autour d'équipements de proximité... dans le cadre d'une gestion publique directe, non déléguée. Ils sont aujourd'hui focalisés sur le curseur financier, sur l'externalisation de tous les services dans lesquels on peut parler de « clients » ou de « consommateurs », de « concurrence »,de « rentabilité », de « fournisseurs » ...de « marché » ; ils n'imaginent plus rien qui puisse être innovant et c'est ainsi qu'ils ont raté les deux domaines dans lesquels ils pouvaient faire la différence : les politiques écologiques et la démocratie citoyenne.
C'est bien pour marquer leur opposition à cette politique que les élus FdG (PG et PC) de Cognac ont fait dans un premier temps, publiquement, une analyse critique commune, lors d'une assemblée citoyenne dont tout le monde se souvient et que personne n'a reniée.
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Le Maire, animateur d'une équipe de gauche pluraliste, aurait pu accepter le débat, décider d'en discuter et si ça avait été le cas nous nous serions retrouvés dans la situation dont certains rêvent. Mais ayant déjà pris la décision de liquider l'alliance gagnante de 2008, il s'est comporté comme un patron du monde de la finance l'aurait fait : je liquide mes actions peu rentables pour spéculer sur des valeurs bling bling et je mets à la porte mes amis de très longue date en faisant croire que je le regrette.
Imaginer qu'un retournement de situation est possible est faire preuve au mieux de beaucoup de naïveté au pire d'une analyse politique douteuse.
Conclusion : si on veut, à la mairie de Cognac, mettre en place une politique de rupture avec le modèle libéral il faut :
1. le faire avec ceux qui en ont vraiment envie
2. ensemble dessiner les contours de ce programme et se donner les moyens politiques de le mettre en œuvre
3. ensemble le porter auprès des citoyens
4. ensemble se présenter au suffrage universel sur une liste populaire et citoyenne.
Pour nous, il n'y a pas d'autre alternative.
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