Tout s'est très bien passé, lors des rassemblements pour protester contre la loi de sécurité globale : pas de blessés, pas d'arrestations, pas de troubles à l'ordre public. Le dernier de l'année 2020, en attendant le premier de 2021 a eu lieu devant la cité administrative.
Tout allait bien et on allait pouvoir passer des fêtes de fin d'année avec le seul inconvénient du Covid-19. Que croyez vous qu'il advint dans le royaume de la macronie ? On a inventé le délit de discuter avec les forces de police, sans doute pour les distraire de leurs missions !
C'est ce qui vient d'arriver à Raphaël Manzanas, élu au Conseil Municipal d'Angoulême, à qui nous devons tous un réveil républicain dans ce département puisque c'est à son initiative que les associations progressistes et les partis de gauche ont appelé à la résistance, dès le 21 novembre, ce sont 800 personnes qui ont répondu NON à cette loi liberticide et dangereuse. Le 12 décembre, c'était la troisième manifestation qui était déclarée, autorisée et déplacée à la cité administrative à la demande des commerçants.
CL 28/12/2020
C'est trop pour les adversaires de la démocratie et il fallait bien marquer le coup et entacher les 3 rassemblements. Alors, on choisit un élu qui n'a pas froid aux yeux et qui rassemble les citoyens et on lui colle une contravention de 135 € pour avoir pris le chemin de l'hôtel de ville, après la dispersion de la cité administrative. Il a tenu le crachoir avec des policiers, devant l'hôtel de ville : tant pis pour lui, il n'avait qu'à circuler car il fomentait un mauvais coup avec les quelques-uns qui avaient décidé de faire halte devant la mairie !
On le voit bien : c'est un prétexte de basse politique pour sanctionner un élu rassembleur, en accord avec la démocratie et pas avec la macronie !
Il va falloir tous nous sanctionner, car la trêve des confiseurs passée, nous irons tous discuter avec les forces de l'ordre !
Chers amis, salariés en lutte de Verallia, représentants syndicaux, soutiens locaux,
Avant toute chose, je voulais vous remercier pour ce que vous faites, votre lutte déterminée et votre solidarité : non seulement vous menez un combat juste et légitime pour vos emplois mais vous nous redonnez de la fierté à toutes et tous, salariés ou élus. En ne baissant pas la tête, en luttant pour la dignité de « ceux qui ne sont rien » comme disait Macron, votre action porte bien au-delà des ces murs !
CL 22/12/2020
« Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » disait La Boétie. Grâce à vous et votre résistance, la grandeur est ici, vous avez déjà remporté cette victoire.
Au nom des 17 députés insoumis et des camarades qui luttent à vos côtés je vous adresse un immense merci fraternel !
J’aurais aimé être là ce matin, une nouvelle fois à vos côtés pour vous rapporter les nouvelles de mes actions auprès du ministère. J’aurai aimé être là avec mon collègue François RUFFIN que j’ai sollicité : malheureusement son agenda ne lui permettait pas d’être là ce midi, mais il vous apporte son soutien bien évidemment. Nous sommes aussi de ceux qui ne courbent pas l’échine.
Par la voix de ce message et de son porteur je vous confirme qu’après ma présence ici fin novembre, j’ai pu engager une action auprès de la ministre de l’Industrie, Mme Panier-Runacher comme je m’y étais engagé auprès de Dominique Spinali : ce n’est pas si facile en un temps court mais j’ai pu réunir François RUFFIN, Fabien ROUSSEL mais aussi le député communiste de Seine maritime Sébastien JUMEL, lui-même concerné par l’industrie de la verrerie de luxe, j’ai pu réunir nos 4 signatures pour demander qu’un rendez-vous vous soit accordé au ministère. Un rendez-vous pour demander des réponses sur l’attitude pour le moins ambiguë de BPI France, pour exiger que les actes suivent les paroles du gouvernement en engageant un rapport de force avec les fonds de pension prédateurs qui laminent notre industrie, de Luxfer à Plaintel, de Général Electric à Bridgestone et la liste est longue …
Aujourd’hui sonne la date limite que je m’étais fixée : sans réponse à ce courrier je vais donc démarrer une action de relance téléphonique du cabinet de la ministre, une action lancinante, une action résolue, un coup de fil quasi quotidien du pénible député insoumis et de son équipe parlementaire, car le silence face à une demande légitime n’est pas une réponse, ce n’est que du mépris. Et ce n’est pas acceptable. Il faudra bien qu’une réponse soit donnée et que Mme Agnès Panier-Runacher l’assume si elle choisit la défense des fonds de pension !!
Assumerait-elle alors une visite sans rendez-vous des Verallia à son ministère ?
Voilà donc où en est cette bataille des parlementaires qui vous soutiennent, ceux qui proposent le rétablissement de l’autorisation administrative de licenciement ou encore l’interdiction ferme de licencier pour les requins qui versent des dividendes.
C’est bien cela que ce gouvernement, ami de la finance, nous refuse de voter pour préserver les intérêts de ses amis les riches…
Et puisque que j’évoque le président des riches, je dois aussi vous donner quelques nouvelles de sa majorité : j’ai croisé la semaine dernière Mme Sandra Marsault dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Je n’ose pas dire la députée Marsault tant ces gens, playmobiles au service de la finance, abaissent le mandat des représentants du peuple que nous sommes !!
Elle m’interpelle sur ma présence ici en novembre, je l’interpelle en retour et la questionne sur son action pour sauver vos emplois : sachez que Mme Marsault a fait son maximum cet été, il vaut mieux en rire !!
N’espérez pas plus que le rendez-vous que vous avez déjà eu et comprenez que la concurrence chinoise et ukrainienne est une fatalité : vous n’êtes pas compétitifs et, cerise sur le gâteau, elle me dit que Verallia Cognac est en surproduction car les volumes de Cognac ne sont pas suffisants pour absorber toutes vos bouteilles !
Si parmi vous il y un courageux ou une courageuse pour lui expliquer qu’il y a une vie et une production viticole au-delà des limites du département, j’ai renoncé à lui faire comprendre… N’espérez donc rien de ces robots qui récitent le catéchisme libéral de la finance mondialisée : concurrence, flexibilité, compétitivité, rentabilité ! Amen !
Comme vous, je suis en colère contre ces incompétents notoires qui bradent nos emplois et notre industrie, laminent les outils industriels indispensables à la transition écologique grâce aux productions locales. Nous rentrons dans quelques jours dans une période électorale longue, avec les élections départementales et régionales, puis dans la foulée les présidentielles. Votez pour qui vous voulez mais votez, ne restez pas chez vous en rageant, désabusés, contre tout ces incapables :si les dégoûtés ne votent pas, à la fin il ne reste que les dégoûtants !
Alors, si parfois la tentation est grande d’abandonner, soyez assurés que ceux qui sont aujourd’hui à vos côtés, insoumis ou communistes portent le projet d’un autre monde : solidarité, entraide, partage des richesses, bifurcation industrielle, réduction du temps de travail.
Seul on va plus vite, ensemble nous irons plus loin !
Un militant LFI lit le message du député Loïc Prud'homme
Ce film sur les témoignages des personnels de l'hôpital doit sortir
prochainement. Ce film sera à disposition de tous ceux qui voudront s'en
servir pour mener des débats.
En juin 2020 il a donné la voix à 10 soignants de l’Hôpital Henri
Mondor de Créteil pour connaître leur travail pendant la première
crise de la Covid 19, pour comprendre leurs angoisses et engagements
quotidiens pour sauver des vies.
Mais aussi leur colère sur leurs conditions de travail.
Épuisés depuis des années par la casse du Service Public Hospitalier, soutenus par la solidarité entre eux.
Ce vendredi 18, nous nous sommes rendus à l’AG de Verallia. Ce fut un bain de jouvence pour les militants politiques que nous sommes.
Dominique Spinali, après avoir salué les grévistes, a proposé un ordre du jour qui a été validé par l’assemblée.
Après diverses infos qui ont renforcé leurs convictions d’être dans leur droit, manque de bouteilles chez Henessy entre autres, mais plus particulièrement la décision du TGI d’Angoulême qui donne raison à la CGT de mettre en œuvre une expertise indépendante sur la mise en place d'un nouveau système d’intervention.
Puis est venu le moment de décider collectivement, à la lecture des infos et de la situation, de la suite à donner au mouvement.
Deux options s’offraient à eux :
- Arrêter la grève, condition de la direction pour envisager une réunion qui déterminerait un protocole de fin de grève. - Poursuivre la grève, même pendant les vacances, avec pour seul objectif : zéro licenciement et non fermeture du four.
Immédiatement, les grévistes, après un bruit de fond réprobateur suite à l’énoncé de la première option, ont décidé dans un seul élan la poursuite de la grève. Choix qui a fait l’objet d’applaudissement nourris !
Il faut le dire, en tant qu’observateurs, nous avons été frappés par la détermination, la lucidité et leur volonté de ne pas céder, tant il leur semble que le combat qu’ils mènent et juste.
Ces verriers, faits de ce sable pur, cette silice, restent debout et résistent à ce rouleau compresseur de la finance, qui broie les hommes et les femmes qui font obstacle à leur quête sans limite de profits exponentiels.
Cette direction aux ordres de ce fonds de pension, a mené un des leur jusqu’à une tentative de suicide et a mis en fusion la dignité de ces ouvriers, fiers de leur métier. Elle a attisé les braises qui couvaient et un vent d’insurrection, de contestations argumentées souffle. Il faut écouter et entendre leur volonté d’obtenir gain de cause, voire le silence pesant de certains, révélateurs de leur révolte ! Appolo ferait bien de redescendre sur terre et comprendre que ces fiers ouvriers ne se laisseront pas compter fleurette !
En ce qui nous concerne, nous avons vécu un moment fort de lutte, de rébellion au libéralisme et de combat contre l’injustice, Cela fait un grand bien ! Nous les soutiendrons jusqu'au bout, jusqu'à la victoire !
MERCI !
Brigitte Bonneau et Serge Lebreton
VERALLIA : Chronique d'un gâchis social et environnemental
« VERALLIA a annoncé la fermeture d'un four et des dizaines de
suppressions d'emploi alors que le carnet de commande est plein ...
Des
centaines de millions dans des paradis fiscaux des sociétés écrans aux
îles Caïman, des millions de dividendes..
La CGT ne veut pas de ce «
plan de transformation », elle se bat et porte un autre projet
socialement et économiquement responsable... »
Nous devons
reconnaître la constance des élus PG et LFI qui n’ont cessé de
préconiser que l’eau comme le transport soient gérés en régie et ce au
sein de la CDC de Cognac et non plus par « Véognac ».
Cela faisait partie
aussi du projet qu’ils portaient pour les élections municipales et
d’agglomération. Ils n’ont pas cessé de dénoncer le coût et une
prestation dont ils doutaient de la qualité du service, puisque le maître
mot était de faire un maximum de profit, nous leur en donnons
quitus.
Nous y associons le CDSP (Comité de Défense des Services Publics) qui, dernièrement, a dénoncé l’illégalité
des contrats proposés par Agur. Pour le remercier,
l’agglomération n’a pas retenu sa candidature pour siéger au sein de la commission de consultation des Services publics mais « d’obscur absent ».
Nous apprenons, par nos adhérents, que des coups de fils sont donnés pour les assurer du remboursement des pénalités pour retard de paiement... qu'ils n'ont toujours pas touchés !
Les services semblent s'agiter un peu et ont du mal à reconnaître que le contrat initial était illégal et s’empressent de préciser que les usagers vont recevoir le nouveau contrat au début janvier.
Sans risque de vous surprendre, la solution à tous ces maux c'est la mise en régie publique et au plan national : l'eau reconnue comme un bien commun.
Un scoop : un fonds de pension Brésilien prend du poids avec 23%
d'actions
Vous avez dit RENTABLE ?...
Chacun fait état de ses infos, depuis le 27/11 où ils s'étaient quittés sur
la perspective d'une montée d'une délégation des travailleurs de Verallia, à
Paris pour une table ronde aussi bien que pour une entrevue avec la ministre
de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher.
Elle tarde à répondre à la lettre de Loïc Prud'homme (LFI), cosignée
par Fabien Roussel et Sébastien Jumel (PC) ainsi que par
François Ruffin (LFI). Il va falloir qu'elle se décide vite ! Les
travailleurs ne lâchent pas comme ça et il peuvent compter sur la pugnacité
de leurs responsables syndicaux et celle des députés LFI-PC !
En ce qui concerne LFI
16, nous nous inscrivons totalement dans l'ensemble des luttes
sociales, politiques et environnementales, si elles correspondent à
nos engagements.
En conséquence, nous
appelons à manifester place Francis Nouvel, à 15 h le samedi 12
décembre.
En effet, en la circonstance, il nous importe peu, devant
l'impérieuse nécessité de défendre nos libertés, de nous
inscrire dans les circonvolutions et atermoiements politiques qui
empêchent le rassemblement de tous les citoyens.
Cette unité est
nécessaire pour constituer le rapport de force, apte à combattre et
faire reculer la finance et ce gouvernement, avec toutes celles et
tous ceux qui se reconnaissent dans l'appel initié par les bonnes
volontés militantes, à l'origine de ce rassemblement.
Demande pour être reçus sans délai au Ministère de l’Économie avec une
délégation de salariés
Le courrier à Madame Pannier Runacher pour la demande de rencontre
avec les Verallias à Paris signé par : Loïc Prud'homme, Fabien
Roussel, Sébastien Jumel et François Ruffin est parti à
la poste le 07/12/2020 !
Deux semaines de conflit : la grève courageuse des travailleurs
Ils se battent avec courage et lucidité. Lors de chaque AG on est frappé par
leur colère, mais aussi par leurs facultés à « décider juste » et à maintenir
leur unité que la direction voudrait bien briser.
Nous leur devons une lutte exemplaire qui ne laisse personne sur le bord du
chemin.
Nous avons le devoir de leur permettre de continuer leur mouvement de grève
qui pèse durement sur leurs salaires. La solidarité est une valeur
fondamentale du mouvement ouvrier.
Merci pour eux !
Caisse de Solidarité des Verallias
Chèques à l'ordre de l'UL CGT,avec la mention « solidarité financière Verallia » au dos.
À envoyer ou à déposer à :
Union Locale CGT
3-5 rue Plumejeau
16100 COGNAC
Ou à remettre au piquet de grève, sur le site de Verallia, à Châteaubernard
ou à un membre du bureau du collectif de soutien.
Poursuite de l'action & discussion avec la Dirrecte
Les travailleurs de Verallia se retrouvent tous les 2 jours à midi pour
décider des suites de l'action. Le jeu est serré : la direction menace
de lock-out, ce qui est illégal et les verriers ne veulent pas qu'une
seule bouteille sorte de l'usine.
Dominique Spinali annonce une
médiation, lundi 07 au matin, à la Direction Régionales des Entreprises,
de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi
(Direccte), à Angoulême. Elle intervient, alors qu'il n'y a eu aucune
négociation jusqu'à ce jour. Selon des sources bien informées, la
direction envisage 20 licenciements secs, ce qui est inacceptable pour
les grévistes.
La direction a aussi la volonté de débloquer une ligne
pour relancer le four 2 qui est à nouveau bloqué depuis.
Dans ces conditions, il
est clair que le vote est unanimement en faveur de la poursuite de la
grève, selon les mêmes modalités.
Loïc Prud'homme, le 27/11, s'adresse aux travailleurs de Verallia
La
presse rend compte de l'AG
Sud
Ouest : édition du 28/11/2020
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Charente
Libre : édition du 28/11/2020
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Soyons
audacieux et à la hauteur de la férocité du fonds d'investissement américain qui sacrifie Verallia
pour verser encore plus de dividendes
Nous nous battons contre un fonds d'investissement américain :
Cognac, c'est loin, très loin d'eux. La bataille à
Cognac ne suffit plus, il faut l'étendre et par exemple
monter à Paris.
Il faut également changer d'interlocuteur. En effet
Bruno Lemaire est un convaincu du capitalisme, du néo
libéralisme. Changeons d'interlocuteur en nous
adressant à d'autres instances, d'autres responsables. Par
exemple, nous avons la chance d'avoir 4 députés inscrits dans
le collectif de soutien :
Caroline Fiat
(LFI)
Loïc Prudhomme
(LFI)
Fabien Roussel
(PC)
François Ruffin
(LFI)
Pourquoi ne pas envisager avec eux que
tous les quatre reçoivent une délégation du CDS,
à l'Assemblée Nationale, par exemple, ou tenue d'une table ronde réclamée par Dominique Spinali (Délégué au CCE de Verallia à Paris), ou bien encore les 4 députés qui sont dans le Comité de soutien conduisent une délégation des travailleurs au ministère de l'Économie ?
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Faisons des actions spectaculaires qui
mobilisent les grands médias. Autre proposition :
n'est-il pas possible d'organiser une
action commune de tous les sites Verallia du territoire
français ? Les travailleurs du Albi viennent de déclencher une grève...
Soyons imaginatifs, créatifs, ambitieux pour
sauver les emplois et conserver le four N° 1 !
Trois
député.e.s Insoumis.e.s ont rejoint Fabien Roussel, député
du Nord, (cf. plus haut) soutiennent notre lutte et sont membres du
Collectif de Soutien.
Avec eux, construisons la suite de l'action pour lui donner
plus de force et faire reculer les forces de l'argent !
Merci
à eux quatre et nous les tenons informés des suites des actions menées.
Fabien Roussel écrit à Bruno Lemaire, Ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance