mardi 22 décembre 2020

Verallia 22/12/20 : « Seul on va plus vite, ensemble nous irons plus loin ! »

Plus de trois semaines de grève !

Chers amis, salariés en lutte de Verallia, représentants syndicaux, soutiens locaux,

Avant toute chose, je voulais vous remercier pour ce que vous faites, votre lutte déterminée et votre solidarité : non seulement vous menez un combat juste et légitime pour vos emplois mais vous nous redonnez de la fierté à toutes et tous, salariés ou élus. En ne baissant pas la tête, en luttant pour la dignité de « ceux qui ne sont rien » comme disait Macron, votre action porte bien au-delà des ces murs !

CL 22/12/2020
« I
ls ne sont grands que parce que nous sommes à genoux »
disait La Boétie. Grâce à vous et votre résistance, la grandeur est ici, vous avez déjà remporté cette victoire.


Au nom des 17 députés insoumis et des camarades qui luttent à vos côtés je vous adresse un immense merci fraternel !

J’aurais aimé être là ce matin, une nouvelle fois à vos côtés pour vous rapporter les nouvelles de mes actions auprès du ministère. J’aurai aimé être là avec mon collègue François RUFFIN que j’ai sollicité : malheureusement son agenda ne lui permettait pas d’être là ce midi, mais il vous apporte son soutien bien évidemment. Nous sommes aussi de ceux qui ne courbent pas l’échine.

Par la voix de ce message et de son porteur je vous confirme qu’après ma présence ici fin novembre, j’ai pu engager une action auprès de la ministre de l’Industrie, Mme Panier-Runacher comme je m’y étais engagé auprès de Dominique Spinali : ce n’est pas si facile en un temps court mais j’ai pu réunir François RUFFIN, Fabien ROUSSEL mais aussi le député communiste de Seine maritime Sébastien JUMEL, lui-même concerné par l’industrie de la verrerie de luxe, j’ai pu réunir nos 4 signatures pour demander qu’un rendez-vous vous soit accordé au ministère. Un rendez-vous pour demander des réponses sur l’attitude pour le moins ambiguë de BPI France, pour exiger que les actes suivent les paroles du gouvernement en engageant un rapport de force avec les fonds de pension prédateurs qui laminent notre industrie, de Luxfer à Plaintel, de Général Electric à Bridgestone et la liste est longue …

Aujourd’hui sonne la date limite que je m’étais fixée : sans réponse à ce courrier je vais donc démarrer une action de relance téléphonique du cabinet de la ministre, une action lancinante, une action résolue, un coup de fil quasi quotidien du pénible député insoumis et de son équipe parlementaire, car le silence face à une demande légitime n’est pas une réponse, ce n’est que du mépris. Et ce n’est pas acceptable. Il faudra bien qu’une réponse soit donnée et que Mme Agnès Panier-Runacher l’assume si elle choisit la défense des fonds de pension !!

Assumerait-elle alors une visite sans rendez-vous des Verallia à son ministère ?

Voilà donc où en est cette bataille des parlementaires qui vous soutiennent, ceux qui proposent le rétablissement de l’autorisation administrative de licenciement ou encore l’interdiction ferme de licencier pour les requins qui versent des dividendes.

C’est bien cela que ce gouvernement, ami de la finance, nous refuse de voter pour préserver les intérêts de ses amis les riches…

Et puisque que j’évoque le président des riches, je dois aussi vous donner quelques nouvelles de sa majorité : j’ai croisé la semaine dernière Mme Sandra Marsault dans les couloirs de l’Assemblée nationale. Je n’ose pas dire la députée Marsault tant ces gens, playmobiles au service de la finance, abaissent le mandat des représentants du peuple que nous sommes !!

Elle m’interpelle sur ma présence ici en novembre, je l’interpelle en retour et la questionne sur son action pour sauver vos emplois : sachez que Mme Marsault a fait son maximum cet été, il vaut mieux en rire !!

N’espérez pas plus que le rendez-vous que vous avez déjà eu et comprenez que la concurrence chinoise et ukrainienne est une fatalité : vous n’êtes pas compétitifs et, cerise sur le gâteau, elle me dit que Verallia Cognac est en surproduction car les volumes de Cognac ne sont pas suffisants pour absorber toutes vos bouteilles !

Si parmi vous il y un courageux ou une courageuse pour lui expliquer qu’il y a une vie et une production viticole au-delà des limites du département, j’ai renoncé à lui faire comprendre… N’espérez donc rien de ces robots qui récitent le catéchisme libéral de la finance mondialisée : concurrence, flexibilité, compétitivité, rentabilité ! Amen !

Comme vous, je suis en colère contre ces incompétents notoires qui bradent nos emplois et notre industrie, laminent les outils industriels indispensables à la transition écologique grâce aux productions locales.

Nous rentrons dans quelques jours dans une période électorale longue, avec les élections départementales et régionales, puis dans la foulée les présidentielles. Votez pour qui vous voulez mais votez, ne restez pas chez vous en rageant, désabusés, contre tout ces incapables : si les dégoûtés ne votent pas, à la fin il ne reste que les dégoûtants !

Alors, si parfois la tentation est grande d’abandonner, soyez assurés que ceux qui sont aujourd’hui à vos côtés, insoumis ou communistes portent le projet d’un autre monde : solidarité, entraide, partage des richesses, bifurcation industrielle, réduction du temps de travail.

Seul on va plus vite, ensemble nous irons plus loin !

Un militant LFI lit le message du député Loïc Prud'homme

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