Depuis 2014, nous militons pour la gratuité d'usage !
Sur le même sujet : Sommes-nous victimes d'un mauvais sort ?
Les temps changent et des individus s'y adaptent avec opportunisme, d'autres persistent dans l'erreur et refusent de tirer les leçons de leur pauvre expérience !
Peu importe : c'est à eux qu'on donne la parole sur 4 colonnes ! Et les autres, ceux qui ont travaillé, proposé, consulté ? ABSENTS du paysage médiatique !
Ah, oui, au contraire de leurs concurrents, ils n'ont pas encore livré la précieuse tête de liste ! Tant pis s'ils se sont consacrés au programme qu'ils co-construisent avec les citoyens... Comme dirait l'autre « l'essentiel, c'est l'ivresse » !
Alors, c'est à vous, citoyens de juger, avec tous les éléments factuels. C'est pourquoi, nous reproduisons intégralement, ci-dessous, le post que nous avions publié sur le blog de « Résistons par les Actes », le dimanche 2 février 2014, sous le titre : G comme Gratuité. Ce billet est plus valable que jamais ! Nous vous indiquons également les extraits de notre profession de foi de 2014 qui traitent de la gratuité d'usage.
La
gratuité c’est déjà bon
socialement puisque c’est une réponse concrète à l’urgence
sociale. C’est une réponse au mouvement de « décroissance
de la société » c’est une façon de réapprendre à définir
les besoins sociaux à partir de la valeur d’usage.
Bien
entendu, en terme de simple gratuité, le propos est un peu
court et les tenants de l'immobilisme, en fait complices du grand
capital, ne parlent que de ça, histoire de balayer d'un revers de
main la gratuité d'usage qui elle fait la différence puisqu'elle
s'appuie explicitement sur la fiscalité qui finance déjà les services
proposés. Alors qu'on se le dise :
La Gratuité d'usage c'est la redistribution de l'impôt, en cohérence avec une politique écosocialiste. |
Post publié
le 02/02/2014 (Blog
Résistons par les Actes)
La Gratuité d'usage, c'est pour nous faire de la politique autrement du point de vue des intérêts des « gens de peu » (Pierre Sensot). Ce n’est pas seulement donner d’autres réponses aux questions dominantes, c’est apprendre à inventer d’autres questionnements, c’est donc ouvrir le système et le transformer.
La Gratuité d'usage, c'est pour nous faire de la politique autrement du point de vue des intérêts des « gens de peu » (Pierre Sensot). Ce n’est pas seulement donner d’autres réponses aux questions dominantes, c’est apprendre à inventer d’autres questionnements, c’est donc ouvrir le système et le transformer.
Fire-2004 - Coup de Chauffe - Certains droits réservés par Matthieu Aubry |
Il
y a urgence à bousculer les différentes familles des gauches et de l’écologie
pour les contraindre à faire de la politique autrement.
D’ailleurs nous avons pu localement mesurer leur total désintérêt pour cette question et le profond mépris qu’ils nous ont montré. Alors que nos élus n’ont pas cessé en Conseil Municipal et en Communauté De Communes d’interpeller l’ensemble des élus locaux sur la nécessité de s’interroger sur ce possible (transport, spectacles de l’Avant Scène, Coup de Chauffe...). |
Les socialistes qui, pensions-nous, appartiennent à notre famille politique, sont convaincus
depuis un siècle qu’il faut d’abord faire croitre le gâteau (PIB) avant de le
partager.
Ce principe est illusoire et… fautif.
La croissance a toujours été
génératrice d’inégalités sociales.
Elle casse les cultures populaires et toutes les formes socialistes
d’existence. Le grand combat c’est de (re) développer les biens communs, de redevenir des partageux.
Les gauches anti productivistes
proposent pour cela de mettre la question de la gratuité d'usage (donc celle
des communs) au cœur de nos réflexions
mais aussi de nos combats, et c’est dans ce cadre que nous avons mené notre combat politique au regard de nos
mandats, et que nous en faisons la pierre
angulaire de notre projet municipal.
La gratuité c’est déjà bon socialement puisque c’est une
réponse concrète à l’urgence sociale. C’est
une réponse au mouvement de « décroissance de la société » c’est une
façon de réapprendre à définir les
besoins sociaux à partir de la valeur d’usage.
Sylvie Mamet à gauche |
À chaque fois que nous avons posé cette
question, on nous à répondu que la
gratuité n’existe pas, que tout à un coût... Certes, mais raison de plus
pour faire le bon choix, raison de plus pour rendre la parole à ceux qui en
sont privé. La Gratuité d'usage c'est la redistribution de l'impôt, en
cohérence avec une politique écosocialiste.
Nous proposons d’avancer vers la gratuité du bon usage face au
renchérissement du mésusage.
Des
choses existent :
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange |
- gratuité de l’eau indispensable à la survie : Grigny, Viry-Châtillon, Roquevaire...
- les transports en commun: Aubagne, Châteauroux, Castres, Compiègne...
- la restauration scolaire : Drancy et Le Bourget
- les services funéraires : "les obsèques sont gratuites pour les personnes sans ressources suffisantes. Dans ce cas, la commune du lieu de décès prend en charge les frais d'obsèques (article L. 2223-27 du Code général des collectivités locales)". Mesure à étendre.
- etc...
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange |
Tous ces petits bouts de gratuité ne font pas une révolution, mais
suscitent le désir de vivre autrement.
Pour nous la gratuité c’est bon politiquement, car c’est une façon de
reprendre la main sur la droite et les socialistes, c’est rappeler qu’il existe
deux conceptions de la gratuité :
- d’une part une gratuité d’accompagnement du système (la gratuité pour les pauvres), mais cette gratuité là ne va jamais sans condescendance (est-ce que vous êtes un pauvre méritant), ni sans flicage (êtes vous un vrai demandeur d’emploi),
- d’autre part une gratuité d’émancipation, celle des communes.
Ce qui est beau avec l’école publique c’est
qu’on ne demande pas à l’enfant
s’il est gosse de riche ou de pauvre, mais qu’il est admis en tant
qu’enfant.
Pourquoi ce qui est vrai pour l’École
ne devrait-il pas l’être pour le logement, l’eau, les transports en commun, la
santé ?
La gratuité, c’est également bon écologiquement :
Licence libre cc-by-nc : Pierre-Alain Dorange |
- parce qu’elle nous oblige à faire des choix,
- parce qu’elle pose la question des limites et du partage,
- parce que face au capitalisme qui in-sécurise et gouverne par la peur, elle sécurise économiquement, elle permet donc de développer d’autres facettes de nos personnalités (ne pas être un forçat de la consommation, mais mille autre choses...)
La gratuité, c’est enfin bon anthropologiquement car elle
interfère avec la question du don.
Nous oublions bien souvent dans notre
quotidien que le capitalisme c’est deux
choses :
- C’est d’abord un système de production des richesses qui repose sur l’exploitation.
- C’est aussi l’imposition de modes de vie et de produits qui lui sont spécifiques.
Pour nous le bon usage est ce que les citoyens décident : dès lors, pourquoi
payer son eau le même prix pour faire son ménage, s’alimenter et remplir sa
piscine privé ?
Cette question vaut pour tous les besoins sociaux.
Les
collectivités qui questionnent de cette façon vont dans le bon sens et nous le ferons, car nous ferons de la
politique autrement en liant les contraintes
écologiques avec le souci de justice
sociale et le besoin des citoyens, pour construire un bien vivre ensemble.
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