Une petit mise au point nécessaire
SO éditions (papier et web) des 27 et 28/02/2020 (cliquer pour lire) |
Pour reprendre les termes de l'article de SO, « 50% des actions qu’ils proposent sont identiques aux nôtres », selon Jonathan Muñoz.
Faux : seulement 20% de mesurettes que nous qualifions de colibris et que nous avions publiées dès le mois de juin, transparaissent dans son programme. Pour autant, cela fait-il un programme de gauche ? Bien sûr que non !
Est-ce un manque d'imagination ou la volonté de brouiller les listes pour avoir nommé la sienne Cognac en Commun ? Curieux, quand notre liste déclarée officieusement Territoire en Commun (juin 2019), dénomination qui s'inscrit dans dans son cheminement politique et dans l'histoire de LFI.
C'est en effet vérifiable et factuel, si l'on veut bien observer la logique politique qui découle de L'Avenir en Commun (programme LFI pour la Présidentielle), L'Europe en Commun (programme LFI pour les européennes) et qui a amené la liste de Cognac à se dénommer Notre Territoire en Commun. Il est bon de rappeler que dans bon nombre de départements, les listes citoyennes portées par LFI utilisent cette dénomination et plus près de chez nous : Angoulême en Commun et Ruelle en Commun. Dès lors, pourquoi utiliser cet vocable : Cognac en Commun ?
Au-delà de ce plagiat, son programme, pour être de gauche, devrait répondre prioritairement à trois urgences : climatique - démocratique - sociale. Donc, s'il veut convaincre les « gauchistes » que nous sommes, il ne doit pas se limiter au « green washing », à la démocratie de salon et au saupoudrage au niveau de l'action sociale. Pour se faire, nous le mettons au défi de mettre en œuvre, au minimum, les quelques propositions ci-dessous, dans le cadre de :
l'urgence climatique :
- premier adjoint nommé à la transition et la planification écologique
- combattre la pollution lumineuse (par exemple, coupure de l'éclairage public entre 1 h et 6 h du matin)
- des investissements prioritaires à portée environnementale : végétaliser les bâtiments et équiper en panneaux solaires et récupérateurs d'eau pluviale... et donc s'opposer au 8 millions d'investissement pour le parc des sports et aux 8 millions des halles, plus utiles pour être investis dans les mesures indispensables pour la sauvegarde de l'environnement.
- mettre en œuvre des Zones Agricoles Protégées (ZAP)
- développer et favoriser une ceinture maraîchère
- inscrire dans le PLU et le PLUI le développement d’une autre économie : locale, solidaire et non délocalisable par un aménagement du territoire qui ne grignote pas notre terre nourricière. Mais aussi des choix politiques en termes d'investissement et de développement économique devant systématiquement s'inscrire dans une véritable approche environnementale.
- territoire sans pesticide, etc...
l'urgence démocratique (vivre ensemble) :
- supprimer l'installation des caméras qui nous font entrer dans une société à la big brothers pour laisser la liberté de déplacement dans les lieux publics
- mettre en œuvre des référendums d'initiative citoyenne (RIC)
- signer la charte anticor
- non cumul des mandats
- faire vivre un conseil de développement de l’agglomération sur le modèle du conseil de développement du pays (moyens et budget)
- présenter un ou une candidat(e) à la présidence de l’Agglo. Faire tourner la présidence tous les 3 ans.
- installer un Comité Citoyen des Services Publics
l'urgence sociale :
- gratuité d'usage pour les transports
- premiers m3 d'eau gratuits
- créer une caisse de Crédit municipal
- créer un service municipal de maintien au domicile et d’accompagnement des personnes âgées avec la perspective de l’étendre à la communauté d’AGGLO
- mettre en place un minima social (voir commune de Grand Synthe)
- initier la mise en place d’une structure pour l’accueil temporaire d’enfants et d’adultes handicapés.
Et pour couronner le tout, revenir sur les DSP (Délégation de Service Public) !
Bon nombre de ces actions ont une portée politique qui dessinera le devenir de notre territoire, qu'elles relèvent de la compétence communale ou de celle de l'Agglo.
Jonathan Muñoz déclare : « Je l’affirme, je suis un homme de gauche* ».
Dans ce domaine, une seule vérité, pour nous : les choix politiques prioritaires, au regard des urgences. Un programme de gauche ne se justifie pas par des propositions relatives aux brins d««'herbe et aux crottes de chiens, qu'il faut néanmoins traiter. Jonathan Muñoz, comme les autres, se contente d'une simple gestion des affaires courantes...
Son projet qui n'est pas de gauche, sans ligne directrice définie, nous laisse à penser que cette absence de boussole, le prédestine à s'acoquiner avec les premiers qui lui permettront d'être élu.
Donc chiche, s'il reprend nos propositions, nous saurons pour quoi voter
Un « gauchiste » assumé
* Dans un souci de clarté, il nous semble utile, voire indispensable, de préciser le sens de certains mots. Depuis 2012, « la gauche » a perdu de sa superbe, à tel point que ça ne veut plus rien dire... Pourtant, être de gauche veut toujours dire ne pas être de droite et être soucieux du social dans une économie qui profite aux citoyens. Être gauchiste n'est pas insultant et ça revêt un sens historique du fait que ça recouvre l'extrême gauche. Quant à la gauche de la gauche, l'expression est née du temps de François Hollande pour éviter de parler de vraie gauche. Nous avons mis gauchiste entre guillemets dans notre billet, car il est utilisé dans l'article de référence.
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