vendredi 22 juillet 2022

LE SAGE MONTRE LA LUNE ET L'ÉGOISTE REGARDE LE DOIGT

C’est l’été et nous sommes entrain de souffler. La canicule est là pour nous alerter que nous nous devons de préserver la biodiversité de nos écosystèmes et l’eau qui sont des biens communs si indispensables à la survie de notre humanité.

Un monde de cinglés et un petit condensé d’inepties


Et là, en plein mois de juillet, ils continuent : sont-ils fous ou aveuglés par leur égoïsme et la doctrine du capitalisme ?

En effet, nous apprenons que le tour de France-machine à fric à prévu 10 000 litres d’eau pour arroser l’asphalte, plutôt que d’arrêter le tour. Et oui, il faut distraire le petit peuple afin qu’il ne regarde pas en face les problèmes vitaux et en plus, comble de l’ironie, ces derniers n’ont pas le droit de faire des selfies ou de demander des autographes « avec leur idoles ». Constat après trois jours d’incendie dans les Landes, le gouvernement ne mobilise que maintenant l’ensemble de nos canadairs et un renfort de pompiers. Pourquoi pas dès le premier jour ? Pourquoi n’envisager que maintenant de faire des coupes rases et de mettre à nu des terres pour endiguer la propagation du feu ?

Pour la petite histoire, 22 avions en état de voler en 2019 sur la base de sécurité civile et en 2022 nous n'en avons plus que 13 pour cause d’absence d’entretien de la société privée chargée de le faire. Avec le prix d’un rafale on peut acheter 9 canadairs. Le système capitaliste continue la gabegie avec Air France qui fait voler un avion de 149 places au départ du Maroc avec 2 passagers, la compagnie n’ayant pas cherché à remplir son avion pour le retour ( 9 000 l de kérosène). J’arrête là l’énoncé des situations les plus ubuesques et inacceptables, d’autant que Jupiter demande au Français de verser dans la sobriété synonyme pour les plus modestes de verser dans la précarité. Ils osent tout et ce n’est pas fini !

VOILÀ LA MACRONIE !

Devant cette incurie, nous reprenons la plume pour commenter deux choix politiques de Grand Cognac relayés par la presse en juin qui montrent que les élus macronniens de notre territoire s’inscrivent dans ce type de choix et qu’ils n’ont toujours rien compris aux enjeux vitaux auxquels is fallait impérativement répondre pour sauver notre démocratie et notre planète.

LE PREMIER  choix !

« Je ne serai pas la présidente du plan social » CL du 22 juin 2022

« La présidente jette l’éponge » SO du 21 juin 2022.

La pauvreté et la précarité augmentent, les premiers de corvées sont méprisés, les oubliés de nos territoires et résidant dans les quartiers « sensibles » ou dans nos campagnes, ces citoyens qui votent encore, ont comme seul réflexe de voter RN, devant leur situation qui se dégrade.

À leur côté, bien souvent le secteur associatif tente désespérément d’améliorer leur quotidien et le vivre ensemble, mais ce dernier est sous pression budgétaire et se retrouve comme l’ASERC menacé de ne pas pouvoir continuer sa mission pour 45 000 € de déficit structurel et une non prise en compte de l’augmentation des coûts de fonctionnement à budget constant.

C’est donc simple : « c’est le bordel ! », dixit le maire de Cognac. La solution : redéfinir le champ d’intervention de l’ASERC et lui donner les moyens financiers de répondre aux besoins des usagers, sinon la désespérance grandissante des habitants de ces quartiers nous promet des lendemains cahotiques.

Nos élus qui président à la destinée de ces territoires et donc de ceux qui y résident ou qui y travaillent démontrent par ailleurs leur inconséquence par des choix des plus contestables en ces temps d’urgence sociale, environnementale et démocratique. Même si c’est de l’investissement, le futur parc des sports, avec un coût de 10 millions d’euros, est une dépense exorbitante. Nous devrions dire plutôt : le futur stade de rugby d’ailleurs que parc des sports.

LE DEUXIÈME choix  !

Le macroniste Jérôme Sourisseau président de Grand COGNAC précise « la facture est passée de 8 à 10 millions €, en justifiant cette augmentation par l’augmentation des matériaux ce qui n’empêche pas de sanctuariser cet investissement », dixit le chef d’entreprise Mr Tessendier Lillian.

Ces DEUX SITUATIONS mises en miroir appellent de notre part des commentaires, des interrogations et des propositions.

Pourquoi prendre en compte ces augmentations alors qu'elles ne sont pas prises en compte pour l’ASERC quelle que soit la nature de la section budgétaire ?

Détails de cet investissement primordial pour notre territoire.

    • En pleine crise énergétique un nouvel éclairage de 500 000 € pour jouer, maintenant de nuit. Pas de panneaux solaires pour équiper les tribunes et autres.

    • Nouveaux parkings toujours imperméabilisés.

    • Un espace réceptif pour les sponsors et permettant d’accueillir 500 à 600 convives ! Mais rassurez-vous pour justifier ce carré VIP, il servira à l’agglo pour organiser des événements dixit Jérôme Sourisseau, comme si d’autres équipements ne le permettaient pas.

    • Puis la reconstruction de la tribune principale composée de 1 500 places, de 20 loges et d’un espace VIP de 200 places, alors qu’un simple rafraîchissement est prévu pour les vestiaires et toilettes qui sont eux utilisés par les jeunes et autres joueurs évoluant dans des divisions moins prestigieuses ?

    • Pas de récupération des eaux pluviales .

    • Création d’un espace presse de 30 places pour une équipe en national, alors que Sud-Ouest est menacé sur notre territoire ! La tribune opposée des « clan pins » quant à elle bénéficiera d’un rafraîchissement.

Tout cela pour jouer un WE sur deux, avec des mercenaires, alors que le but ultime d’une collectivité publique c’est de permettre, en la circonstance, la pratique du sport de masse et non d’une élite sportive. D’autant que, de l’aveu même du président du club, « On l’a vu cette année, assurer le maintien chez les professionnels à été compliqué ». Une ville, une agglo comme Bordeaux n’y arrive pas...

Ces investissements nous semblent injustifiés et nous rappellent celui du complexe omnisports des Vauzelles pour le club de basket qui était promis pourtant à jouer au plus haut niveau professionnel et la collectivité se retrouve avec un bel équipement surdimensionné et coûteux à l’entretien. Quel surcoût pour ce nouveau stade ! Heureusement, lui aussi peut servir à l’agglo pour organiser d’autres événements ! Quand « la sobriété heureuse » guide leurs choix...

10 millions, voir plus, sur une section d’investissement de 22 millions pour l’agglo !

La lecture de ces 22 millions d’investissements est édifiante et ils ne répondent en rien à l’urgence environnementale qui est certes planétaire. Alors que l’ATMO a alerté nos élus dans son dernier rapport, ces derniers auraient dû s'atteler à la tache depuis longtemps !

Nous proposons en URGENCE d’arrêter ce projet de stade et de se poser la question : est-il nécessaire d’avoir une équipe professionnelle et d’aborder les éventuels travaux sous l’angle de rendre plus écologiquement responsables ces derniers et avant tout pour permettre la pratique du rugby par les Cognaçais.

Avec ces 22 millions qui seront revus à la hausse, nous proposons des investissements responsables et planifiés.

Quelques exemples :

    • la pose de panneaux solaires, de récupérateurs d’eau pluviales pour tous les édifices publics le nécessitant.

    • planter des arbres et enlever le goudron dans tous les espace recevant du public en commençant par ceux de la petite enfance.

    • sanctuariser des terres agricoles pour installer des maraichers bio.

    • couper l’éclairage public et la publicité lumineuse.

    • interdire sur l’agglo l’utilisation des fongicides et pesticides avec une période de transition de 3 ans et mettre autour de la table les acteurs économiques responsables de cette pollution pour qu’ils assument financièrement cette situation.

    • investir dans une nouvelle station d’épuration et faire la chasse aux fuites sur le réseau d’eau potable, etc...

Pourquoi ?

Après le rapport du GIEC qui nous oblige et qui somme les autorités d’engager une transition énergétique vitale pour notre futur, l’ATMO publie un rapport accablant sur la qualité de l’air en nouvelle Aquitaine et pointe que le nombre de molécules à AUGMENTE ainsi que les concentrations moyennes, notamment celles d’herbicides dangereux pour la santé : le prosulfocarbe, la pendiméthaline et en plus dans le Cognaçais du folpel (fongicide de la vigne).

L’eau que nous consommons (après le scandale financier de Veolia faut-il le rappeler) est toujours impropre à la consommation et fait l’objet depuis de nombreuses années d’une dérogation pour sa consommation (voir l’excellent les articles de CL de mars 2020 et avril 2021 qui n’est pas un journal de gauche). En effet, les seuils en atrazine et métolachlore ESA est supérieur à la réglementation. L’UFC Que Choisir confirme que la qualité de l’eau pose problème dans le Cognaçais.

De la part de nos élus, silence sur ces questions, circulez, il n’y a rien à voir et ils proposent des placebos et des choix d’un autre temps.

Nos élus, par leur non anticipation et planification des investissements à faire en priorité, continuent à gérer à l’ancienne nos territoires et contribuent à la catastrophe en cours. Ils font comme si tout était sous maîtrise et sans alerter les citoyens sur ces situations ou les consulter sur la nature des investissements à faire au regard des urgences qui menacent notre humanité. Ce comportement, oh combien dangereux nous conduit inévitablement à une catastrophe écologique sanitaire et sociale et ils devront dès lors engager leur responsabilité.

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