samedi 3 octobre 2020

Des lectures, des vidéos sur les problèmes du moments

Quelles formes d'action selon Geoffroy de Lagasnerie, Frédéric Lordon et la police, Laurent Binet et Macron

Geoffroy de Lagasnerie : l’action directe, y compris violente, est le seul moyen de faire plier les gouvernants

Pour de Lagasnerie, les formes d’action instituées et ritualisées – la manifestation, la grève, l’occupation, la pétition… – ont perdu toutes leurs capacités d’action et de conquête sociale et ne sont plus que des moyens d’expression défensifs voués à la défaite. On appelle gagner le fait de ne pas perdre, dit de Lagasnerie, mais au final on perd à tous les coups.

Mais alors qu’est-ce qu’une forme active d’action qui ferait le temps politique aujourd’hui ? « L’action directe », répond de Lagasnerie, celle par laquelle des individus ou des groupes résolus imposent leur propre légalité à l’État. À ce titre, Cédric Herrou ou Carola Rackete sont les véritables modèles d’acteurs politiques à suivre aujourd’hui.

« Dès que vous mettez l’État sur la défensive, très souvent c’est vous qui pouvait produire des régressions de la part de l’État. On l’a vu avec Cédric Herrou où il y a eu une sorte de transformation de sa lutte du point de vue pratique sur l’accueil des migrants en une guérilla juridique sur la question du droit de l’hospitalité et qui fait qu’il a gagné jusqu’au Conseil constitutionnel puisqu’il a fait constitutionnaliser le principe de fraternité. »

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Frédéric Lordon : “Cette police est foutue, raciste à cœur, hors de contrôle, devenue folle de violence, d’enfermement dans le déni collectif et n’a que les épisodes d’attaques terroristes pour se refaire la cerise” Première partie


Crédit photo : Stéphane Burlot pour “Ballast”
À l’occasion de la sortie le 18 septembre dernier de l’ouvrage collectif sobrement intitulé “Police” aux éditions La Fabrique, on s’est dit qu’on avait là une très bonne occasion de s’entretenir avec l’économiste et philosophe Frédéric Lordon sur tout un tas de choses. Avant de l’interroger sur le rôle des intellectuel(le)s en France (dont le sien) et un concept de “république” parfois creux et galvaudé, utilisé à gauche comme à droite, la première partie de l’entretien se voit consacrée à la police et sa “légitimité”, la question de son abolition et si elle ne prend pas une place trop hégémonique au point d’en oublier nos luttes économiques, politiques et sociales initiales. Par Selim Derkaoui et Nicolas Framont. Lire la suite...

Frédéric Lordon : “Etre un intellectuel, c’est prendre parti pour ce qui déconcerte l’ordre social, se mettre du côté des forces de l’effraction, contre les intellectuels pour médias” Deuxième partie

Crédit photo : Stéphane Burlot pour “Ballast”
À l’occasion de la sortie le 18 septembre dernier de l’ouvrage collectif sobrement intitulé “Police” aux éditions La Fabrique, on s’est dit qu’on avait là une très bonne occasion de s’entretenir avec l’économiste et philosophe Frédéric Lordon sur tout un tas de choses. La deuxième partie porte sur une réflexion autour du concept de “république” et du rôle des intellectuel(le)s, notamment lors de mouvements sociaux et de révoltes populaires. Par Selim Derkaoui et Nicolas Framont. Lire la suite...

Laurent Binet : « Macron ne sera pas réélu »

#MeToo, coronavirus, chaînes d'info, Macron… Entretien décapant avec l'écrivain à l'occasion de la sortie d'un livre collectif sur le désir comme désordre.

Par Marie-Laure Delorme
Modifié le 01/10/2020 à 15:37 - Publié le 01/10/2020 à 10:00 | Le Point.fr

Les désirs sont-ils des ordres ? De Camille Laurens à Éric Reinhardt, quatorze écrivains livrent leur vision du désir après le mouvement #MeToo. Des moments de réflexion et de fiction, portés par une certaine idée de la transgression et de l'insurrection. Dans Les Désirs comme désordre, préfacé par l'éditrice et écrivaine Stéphanie Polack, Blandine Rinkel raconte la face sombre de l'émancipation à travers une jeune femme de vingt ans posant pour un photographe et Yannick Haenel se souvient de comment il a eu le souffle coupé à dix-neuf ans, au Louvre, devant La Mort de Sardanapale de Delacroix. Le désir et la liberté ; le désir et la mort. Dans un texte fort, intitulé Libido seditionis, l'écrivain Laurent Binet, auteur de HHhH, La Septième fonction du langage et Civilization, parle de justice et de révolution. Il raconte le désir et la politique. Lire la suite...

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