Dominique Spinali qui démontre chaque jour un peu plus sa compétence, car il est totalement engagé dans la lutte ouvrière, m'a inspiré le titre de cet article. Tous les politologues et autres machinlogues qui nous déversent à longueur d'antenne leur prétendu savoir, feraient bien de fréquenter des hommes de cette valeur, comme ils auraient tout bénéfice à écouter les verriers exprimer leur colère en termes simples, des fois crus, mais justes !
En tous cas, ça n'est pas Jupiter qui est prêt de le faire : les forces de l'ordre qui étaient presque plus nombreuses que les habitants de cette petite ville charentaise qu'est Jarnac n'ont pas arrêté de balader la délégation des verriers qui ont été priés poliment, mais fermement de quitter la salle des fêtes où ils avaient trouvé un peu de chaleur en attendant leurs rendez-vous confirmés ou à venir.
C'est donc sous bonne escorte que, quitte à passer le temps au froid, en attendant le bon vouloir du monarque, ils ont arpenté les rues de Jarnac, après avoir apprécié ou pas l'architecture de la mairie. Ils ont au moins eu l'occasion d'admirer celle de la maison de tonton François (non, pas Hollande, l'autre homme au chapeau, la rose à la main...).
En fin de compte, seul le rendez-vous avec le président de la Nouvelle-Aquitaine a été tenu. Ils ont pu lui exposer le projet Jéroboam auquel ils tiennent beaucoup, tant il est pertinent dans le contexte actuel où le verre est un atout majeur dans la bifurcation écologique. Certes Appolo, s'en fout, mais pas le peuple qui aujourd'hui réalise combien ce combat est important pour les jeunes générations. Et notre président tout puisant, « quoi qu'il en pense ? » lui demande le jarnacais moyen ? Ben, il ne le saura pas, à moins que Rousset, l'autre président, celui de la région lui file amicalement le dossier, pour marquer plus encore leur complicité : vous avez bien dit la « gôche » ?
Bilan de cette journée en province, à la recherche du président perdu :
- en parlant bilan, parlons plutôt carbone qui est une véritable catastrophe, au regard des deux avions présidentiels, des berlines pour le beau monde, des camions des forces de l'ordre etc...
- un énorme mépris présidentiel, une nouvelle fois affiché, sans pudeur de gazelle,
- des centaines de gendarmes, policiers de toutes sorte, certains l'arme au poing, dans une petite bourgade calme, particulièrement et étrangement sereine,
- enfin des verriers désabusés, encore plus en colère.
Et, pour la bonne bouche, la seule annonce positive de la journée. En direct du député LFI Loïc Prud'homme, venu le 27 novembre 2020 et à l'initiative d'une lettre à la Ministre de l'industrie, signée par 3 autres députés : Fabien Roussel (PC), venue en septembre et décembre, François Ruffin (LFI) et Sébastien Jumel (PC) qui annonce la nouvelle toute chaude :
« Suite à ma relance auprès du cabinet
de madame Pannier-Runacher j’ai été contacté par sa conseillère
qui m’a annoncé qu’une rencontre serait bientôt organisée à Bercy
entre les 4 députés signataires du courrier, le délégué interministériel
à la restructuration d’entreprises et un représentant du cabinet
de la ministre de l’industrie. Les syndicats seront bien entendu
associés. J’ai demandé à ce que quelqu’un de la BPI soit présent mais
ça m’a été refusé. »
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Une seule façon de se battre contre le pouvoir : dans l'union pour le peuple !
Merci pour ce compte rendu. Je ne suis même pas déçu que Sa Majesté n'ait pas daigné vous recevoir, je ne m'attendais à rien de la part de ce monarque méprisant ! Tenez bon les gars ! Nous vous soutenons.
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